Dans un nombre croissant de pays, une réforme importante dans la gestion de l’éducation est en cours : les écoles, qui jusqu’alors n’intervenaient pas dans la gestion de leurs finances, ont aujourd’hui accès à des fonds alloués par le gouvernement central. Dans de nombreux pays du Sud, cette réforme est relativement récente et se retrouve liée à l’introduction de la gratuité de la scolarité depuis le début des années 2000. Alors que les écoles ne sont plus autorisées à percevoir des frais de scolarité de la part des parents, elles reçoivent des subventions pour compenser cette perte de revenus.

Les théories de gestion de l’éducation supposent que les subventions auraient plusieurs avantages, dont un meilleur fonctionnement de l’école grâce à la mise en place de processus participatifs en son sein et en lien avec la communauté, permettant ainsi une collaboration plus fructueuse.

Dans quelle mesure les politiques de subvention aux écoles contribuent-elles à atteindre cet objectif ? Les processus de décision quant à l’utilisation de ces fonds sont-ils réellement participatifs au sein des écoles ? Les mécanismes de pilotage amènent-ils à la transparence dans la gestion des fonds ? Cette présentation revient sur les principales leçons apprises à cet égard de la recherche conduite par l’IIPE avec l’UNICEF et le Partenariat mondial pour l’éducation dans une quinzaine de pays d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie.